La Diagonale du Fou

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mercredi 31 mars 2010

CHASSE-CROISE AU XIXème SIECLE

Si la France reste un haut lieu des échecs, l'Angleterre aussi se distingue.

C'est en Angleterre que paraît pour la 1ère fois une rubrique du jeu, dans le Liverpool Mercury, le 9 juillet 1813 ; et c'est en France que paraît la 1ère revue échiquéenne, La Palamède, en 1836.

Alors qu'à Paris on continue de jouer assidûment au Café de la Régence (on y jouera jusqu'en 1910), Londres organise en 1851 le 1er tournoi international d'échecs, où triomphe Adolf Anderssen. 

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samedi 20 mars 2010

L'AUTOMATE JOUEUR D'ECHECS OU LE GRAND VIZIR

En 1769, un physicien hongrois, le baron Wolfgang von Kempelen, conçoit un automate joueur d'échecs qu'il cédera plus tard à un autre inventeur de génie, le bavarois Leonard Maelzel. Partout où ses deux propriétaires successifs l'exhiberont -en Europe puis aux Etats-Unis-, la phénoménale attraction étonnera par son mystère mais aussi par ses succès, car l'énigmatique machine , à la stupéfaction générale, sortait très souvent victorieuse des confrontations ;  Napoléon perdit contre elle à Schönbrunn, en 1809. 

Longtemps on se plut à croire à un mécanisme intelligent qui, en réalité, dissimulait un excellent joueur.  Et Edgar Allan Poe, avec un art insigne de la déduction, prouva qu'il ne pouvait en être autrement (Le joueur d'échecs de Maelzel, nouvelle de 1836).

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dimanche 14 mars 2010

LES ECHECS AU FEMININ (2)

L'entrée des femmes dans la compétition échiquéenne date du XIXème siècle et débute par leur participation -brillante- à des concours de composition de problèmes. 

En 1893, elles fondent à New-York un club d'échecs strictement féminin : la Ladies Chess Association  avant d'organiser à Londres, du 23 juin au 3 juillet 1896,  le 1er tournoi féminin de l'histoire des échecs, puis, en 1927, toujours à Londres,  le 1er championnat du monde féminin.

En 1991 c'est une chinoise qui pour la première fois remportera le titre mondial,  haussant ainsi son pays au rang de grande nation échiquéenne.  Xie Jun détrône la championne géorgienne Maïa Tchibourdanidze pour qui "les échecs ne sont ni masculins ni féminins ; ce sont seulement des échecs". Comme la musique, en effet, ce jeu a un caractère universel.

 

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samedi 13 mars 2010

DES ADVERSAIRES INATTENDUS

Dans Le Septième sceau (1956), le cinéaste Ingmar Bergman imagine une partie avec la Mort. Il situe la rencontre au XIVème siècle, en Suède.

Le  pays est ravagé par la peste et un chevalier, rentrant de croisade, défie la  faucheuse pour obtenir un sursis d'existence : "Pourquoi jouer contre moi ? " lui demande la Mort ; "je sais qu'aussi longtemps que je résiste, je vis" répond le chevalier.


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mardi 9 mars 2010

LES ECHECS AU FEMININ (1)

Les femmes aussi jouent aux échecs ; sans doute moins assidûment que les hommes, mais l'iconographie prouve leur pratique du jeu à toutes les époques. C'est cependant au Moyen Age qu'elles ont manifesté le plus d'engouement.

Le jeu des Rois serait donc aussi le jeu des Reines, et c'est peut-être à l'une d'elles -Isabelle la Catholique- que l'Espagne doit sa découverte de l'Amérique. Elle aurait, dit-on, aidé son royal époux Ferdinand  d'Aragon à vaincre un adversaire aux échecs, en le dissuadant de jouer un mauvais coup  par un judicieux : " Ne gagnez-vous pas, mon Seigneur ?

Grâce à cette intervention discrète et habile, le souverain  reconsidéra sa position et gagna, en effet       -on ne dira jamais assez combien dans ce jeu l'attention est déterminante ; elle "y est puissamment mise en jeu. Si elle se relâche d'un instant, on commet une erreur, d'où il résulte une perte ou une défaite" (E.A.Poe : Histoires extraordinaires-double assassinat dans la rue Morgue)-    et la reine qui, depuis longtemps, en vain soutenait le projet d'expédition de Christophe Colomb, obtint enfin du roi redevable son accord pour armer le navigateur. 

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dimanche 7 mars 2010

L'ART DES ECHECS

La référence à l'art est fréquente dans le monde échiquéen. Un jour qu'on demandait au champion Alekhine de définir les échecs, il répondit laconiquement : "Les échecs sont un art et rien d'autre".

Deux romanciers au moins ont été particulièrement sensibles à cet aspect du jeu : Vladimir Nabokov et Stefan Zweig. Nabokov, d'abord : "Le jeu d'échecs (...) lui apparaissait (...) comme un art mystérieux, comparable à tous les arts universellement reconnus". (La défense Loujine, 1930) ; Zweig, ensuite : "N'est -ce pas (...) le limiter injurieusement de l'appeler un jeu ? N'est-ce pas aussi une science, un art, ou quelque chose qui est suspendu entre l'un et l'autre ? (...)  Un art qui ne laisse pas d'oeuvre".(Le joueur d'échecs, 1943).

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