La Diagonale du Fou

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dimanche 4 décembre 2011

Dans l'arbre généalogique des échecs : la "Tente"


La tente était à l'origine le symbole du commandement suprême détenu, selon la tradition indienne, par un général  qui se tenait aux côtés du Roi.
Le nom Aparzen de cette pièce est devenu Ferzin, pour désigner un Conseiller ou Sage.

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mardi 1 février 2011

Dans l'arbre généalogique des échecs : "l'éléphant"


Elément essentiel de l'armée indienne, utile pour transporter les troupes avec une certaine rapidité, le nom arabe de l'éléphant était "al fil".

En France, au Moyen Age, cette pièce portait le nom d' "auphin" ou "dauphin".

Ce terme ne fut remplacé que peu à peu par celui de "FOU".

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dimanche 8 août 2010

Dans l'arbre généalogique des échecs : "LA" ROQUE

 

La roque était une pièce du jeu d'échecs (voir photos) qui est devenue la tour dans le jeu moderne ; mais le mot roque (qui vient de l'arabe rukh signifiant chariot) a survécu dans un déplacement mettant en oeuvre le roi avec une tour.

(Voir dans la même rubrique la fiche : "LE DEPLACEMENT DES PIECES : LES SUBTILITES : LE ROQUE" ).

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jeudi 1 juillet 2010

ECHECS EN ETAPES

Le jeu tel qu'il se pratique aujourd'hui résulte d'une longue évolution.
Certaines années ont été particulièrement déterminantes :

  • De 1283 datent le report sur une même ligne du coup des blancs et des noirs et l'échiquier bicolore ; on jouait auparavant sur un quadrillage d'une seule couleur. C'est le roi de Castille, Alphonse X le Sage, qui introduit ces deux nouveautés dans un magnifique ouvrage enluminé :  Juegos de Axedrez, Dados y Tablas.
  • En 1497, l'espagnol Lucena publie son grand livre, Repeticion de amores y Arte del Axedrez con 150 juegos de partido, dans lequel il codifie pour la première fois les ouvertures et énonce la règle "pièce touchée, pièce jouée". 

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dimanche 23 mai 2010

LES ECHECS EN PLEIN AIR

Depuis 1964, dans la petite commune italienne de Marostica,  se déroule tous les deux ans une partie d'échecs vivante. Le spectacle, devenu une attraction touristique, commémore un événement  censé s'être produit en 1454, dans la cour du château local : on dit que les deux  prétendants à la fille du châtelain, plutôt que de se battre en duel pour obtenir sa main, s'opposèrent dans une partie d'échecs.

L'attraction mobilise plus de 400 figurants -"joueurs" et habitants du château-, tous vêtus à la mode médiévale. L'échiquier est géant ;  les Cavaliers sont des chevaux ; les Tours sont de vraies tours qu'on manipule ; un héraut annonce les coups qui commandent le déplacement des "pièces".  Les parties  jouées à Marostica  reproduisent de célèbres parties disputées en tournoi.

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samedi 22 mai 2010

LE JEU A L'AVEUGLE (3)

En 2006, à Bilbao, s'est déroulée la première Coupe du monde de jeu à l'aveugle, avec la participation de l'informatique.

Les parties se sont jouées sur un échiquier vide. Chaque compétiteur disposait d'un clavier d'ordinateur  pour déplacer ses pièces  fictives ; les claviers étaient reliés à un ordinateur central qui informait  du dernier coup joué.
Ce dispositif permettait au public de suivre en temps réel le déroulement des parties projetées sur des écrans géants.

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mardi 18 mai 2010

LE JEU A L'AVEUGLE (2)

Les  adeptes du jeu simultané à l'aveugle et leurs exploits -certains vont jusqu'à annoncer le mat plusieurs coups à l'avance- ne pouvaient qu'intéresser les psychologues. 

Alfred Binet, connu pour être le père des tests d'intelligence, est du nombre. En 1894,  il publie les résultats d'une double enquête qu'il a menée sur la  : Psychologie des grands calculateurs et joueurs d'échecs (réédité par L'Harmattan en 2004).
Dans cet ouvrage, voici ce qu'il écrit à propos des joueurs à l'aveugle : "Il y a de tout dans le jeu sans voir : grande puissance physique, sang-froid, patience, et faculté peu commune de concentrer son attention sur une image pendant plusieurs heures sans se laisser troubler."

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mardi 11 mai 2010

GARRY KASPAROV CONTRE DEEP BLUE, IL Y A JUSTE 13 ANS

Du 10 au 17 février 1996, à Philadelphie,  Garry Kasparov fut opposé à Deep Blue, programme d'un ordinateur IBM, dans une rencontre officielle en 6 parties. Le champion gagna d'abord (4 à 2) puis il perdit en mai 1997 lors du match de revanche (2,5 à 3,5). 


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samedi 24 avril 2010

JEU DE GUERRE (2)

La conception du jeu d'échecs l'associe naturellement à la guerre : "Echec et mat" dérive du persan "Shah mat" et signifie textuellement "le Roi est mort"; la finalité du jeu est de défaire le camp adverse en neutralisant son chef.

C'est pourquoi le jeu servira plus ou moins directement d'instructeur : durant une campagne, un général chinois, Hang-Sing, dont l'armée est immobilisée, le répand parmi ses soldats pour entretenir leur combativité (174 av. J.C.) ; Ash Shafi le considère comme un "exercice mental utile à la stratégie militaire" (VIIIème siècle) ; et Tamerlan, en y jouant, prépare de nouvelles conquêtes (XIVème siècle).

 

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JEU DE GUERRE (1)

L'entame d'une partie d'échecs prépare toujours un affrontement : " Il y eut encore cinq ou six coups d'ouverture ; les deux joueurs s'exploraient comme deux armées qui sont sur le point de s'attaquer, comme deux boxeurs qui se toisent avant le combat." (Arrigo Boito : Le Fou noir). Aujourd'hui que les échecs sont considérés comme un sport -en 2000 la FFE a reçu l'agrément du ministère de la jeunesse et des sports-, on aura tendance à voir dans l'échiquier un ring. Mais, pendant longtemps, il figura un champ de bataille.

Parmi les légendes sur l'origine du jeu, deux ont trait à la guerre :

- La première est un récit anonyme en langue Pehlvi (VIIème siècle). Il raconte comment un roi perse reçut d'un prince indien un jeu inconnu, étrange, et comment au bout de trois jours de réflexion, un sage de son entourage en perça le mystère.

 

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dimanche 18 avril 2010

LES ECHECS ET LE TEMPS

Le jeu d'échecs confronte à l'espace (c'est petit un échiquier!) ; il confronte aussi au temps.

L'idée de limiter la durée des parties remonte au Moyen Age. A cette époque, il n'était pas rare de jouer aux dés en jouant aux échecs : un rapide lancer de dés décidait de la pièce à jouer, il dispensait de réfléchir et ainsi abrégeait la partie. Mais, sans la réflexion, le jeu était dénaturé. Finalement on abandonnera les dés et on renoncera à écourter les parties.

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mercredi 14 avril 2010

SILENCE, ON JOUE

Le respect de l'adversaire et la concentration réclament de jouer aux échecs silencieusement ; même si, dit-on, le grand Steinitz jouait en fredonnant du Wagner !   

S'ils se taisent, les joueurs ne sont pas pour autant impassibles et muets. Leur expression est physionomique et gestuelle ; c'est la figure et les membres qui parlent : "Plus il regardait le jeu, plus son regard devenait tendu, et l'attention, comme l'eau sur un buvard, occupait de plus en plus ses traits. Sans quitter l'échiquier des yeux, il fronçait le front, se grattait la nuque, tantôt saisissait son nez, tantôt avançait le menton, levait des sourcils étonnés en se mordant la lèvre, se renfrognait. Son visage changeait, changeait, flottait, flottait quelque part ; enfin il s'apaisa, mit un point à ses efforts et sourit d'un sourire de malicieuse approbation." (M.Aguéev : Roman avec cocaïne).

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lundi 5 avril 2010

LE JEU A L'AVEUGLE (1)

Le jeu d'échecs n'est pas un jeu simple, mais d'aucuns se plaisent à en accroître la complexité en jouant "à l'aveugle",  c'est-à-dire sans regarder l'échiquier ; et, pour ajouter à la difficulté, en s'opposant à plusieurs adversaires en même temps.

Dans cette pratique du jeu, des maîtres ont rivalisé de prouesses.

Philidor est le premier à s'y être illustré : en 1783, à Londres, il disputa et gagna 3 parties simultanées, les yeux bandés.

Puis vint l'extraordinaire Morphy qui, en 1858, à Paris, défia de forts joueurs dans 8 parties simultanées en tournant le dos à l'échiquier. La rencontre,  au célèbre Café de la Régence, dura plus de 10 heures -on imagine la tension nerveuse ! - et se termina à l'avantage de l'américain : 6 victoires, 2 nulles.

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dimanche 4 avril 2010

UN MAUVAIS PERDANT REDOUTABLE

On risquait sa vie à vaincre aux échecs Guillaume le Conquérant !
Un jour, en lui brisant l'échiquier sur le crâne, il tua son adversaire qui l'avait mis mat.    

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mercredi 31 mars 2010

CHASSE-CROISE AU XIXème SIECLE

Si la France reste un haut lieu des échecs, l'Angleterre aussi se distingue.

C'est en Angleterre que paraît pour la 1ère fois une rubrique du jeu, dans le Liverpool Mercury, le 9 juillet 1813 ; et c'est en France que paraît la 1ère revue échiquéenne, La Palamède, en 1836.

Alors qu'à Paris on continue de jouer assidûment au Café de la Régence (on y jouera jusqu'en 1910), Londres organise en 1851 le 1er tournoi international d'échecs, où triomphe Adolf Anderssen. 

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